Chantal Sébire fait la une de l’actualité. Une dame française, âgée de 52, et mère de trois enfants. Atteinte par une maladie incurable qui la défigure en plus, Chantal demande à être euthanasiée.
Les autorités françaises se montrent hostiles envers cette demande, alors qu’il y a des associations qui soutiennent Chantal dans sa volonté de mourir avec dignité.
Une solution se présente à Chantal, celle d’être placée en Coma. Comprenez: pas morte ni vivante.
Ca me rappelle l’un des débats que nous avions eu dans une classe de français au lycée: Pour ou contre l’euthansie. Mon avis n’a pas changé depuis le temps: Chercher à mettre fin à sa vie, même sous les plus dures souffrances, n’est pas un droit donné à un être humain. Je parle basée sur une conviction religieuse, et le fait que rien ne se passe comme ça…
Au lieu de considérer ce sujet d’un point de vue pour ou contre, voyons les choses autrement. Une autre manière de voir les choses, et que Dieu vous préserve tous, imaginez si vous étiez une Chantal. Imaginez-vous avec une déformation qui fait que vous aurez peur de vous voir au miroir. Imaginez les regards de pitié de la part des gens. Imaginez la peine aux yeux de ceux qui vous aiment.
Même avec vos souhaits les plus forts de mourir et en finir, allez-vous demander d’être euthanasié(e)?
J’ai de la misère à me positionner sur l’euthanasie, mais avant d’exposer mon point de vue, je voudrais faire une parenthèse sur un autre sujet relié. Je crois que dans le cas où la personne était maintenu artificiellement en vie par la médecine, c’est tout à fait son droit de se faire débrancher. Disons que c’est anti nature d’avoir une machine qui respire à sa place.
Pour revenir à l’euthanasie, je crois que ça dépend des cas. Comme cette Chantal, elle a une maladie incurable et dégénératrice que causes d’horible souffrance. Je crois que ce ne serait pas très “humain” de l’obliger à vivre dans une telle situation. Mais en même temps, si le “suicide assisté” est permis, ce serait très dur de juger les cas et il y aurait probablement des demandes abusives. Tout le monde a à apprendre de ses malheurs et ces derniers finissent souvent par être bénéfiques. Mais un “malheur” continue avec lequel on vit tous les jours, je ne sais pas si je serais capable de supporter. N’étant pas confronté à la situation, je ne sais pas ce que je ferais dans un pareil cas.
c’est un débat très compliqué et délicat et je crois que chacun a son idée en fonction de son vécu et de sa pensée, pour ma part je comprend très bien que la situation est délicate et que ça représente beaucoup de souffrances pour le malade, son entourage, et même il faut l’avouer les gens qui assistent à cette situation, car nous sommes humains après tout et on ne peut pas rester insensible devant cela.
Mais pour ma part, je suis très croyante et mon opinion très influencée par la religion est que, comme SM, je ne crois pas qu’il soit du ressort de l’humain de décider d’ôter la vie, car c’est quelque chose de très sacrée pour Dieu et les Hommes.
De plus, à notre époque les progrès médicaux, technologiques etc… permettent largement de prendre soins de nos malades plutôt que de les “liquider” proprement en invocants pleins de raisons plus ou moins vrais certes mais la plus probable à mes yeux reste quand même le coût du malade à la société!:mad:
Je pense qu’aussi malade que l’on puisse l’être, il y a toujous un espoir aussi minime soit il. C’est ce qui a de tout temps poussé la science et la médecine au bout de leurs limites et abouti sur tous les progrès actuels.
La différence d’opinions résident essentiellement dans le fait que l’on soit croyant ou athée. Les uns se sentent heurté par l’idée de “tuer” les malades et les autres se sentent heurté par l’idée de les laisser vivre ainsi…
c’est un débat qui n’a pas fini de déchainer les passions.
Quel que soit mon point de vue sur l’euthanasie, le cas de Chantal Sébire pose un faux problème. Sa maladie ne la tuait pas, elle la défigurait et lui procurait d’horribles soufrances. Ce n’est pas la même chose que de débrancher quelqu’un qui est maintenau en vie artificiellement ou d’injecter un produit mortel à quelqu’un dont les jours ne sont pas en danger à court terme.
Mme Sébire demandait donc qu’on la “suicide”, ce qui aurait été un meurtre au regard de la loi française (pour faire simple, la loi sur l’euthanasie ne s’applique qu’aux malades qu’on maintient en vie artificiellement).
Non seulement le corps médical ne pouvait pas accéder à sa demande, mais en plus Mme Sébire n’avait pas le droit de faire cette demande. C’est cruel de parler ainsi mais, si elle voulait mettre fin à ses jours, elle devait le faire elle-même.
Je l’ai vue à la télé, je n’aurais pas voulu être à sa place.
J’ai vécu un cas de fin de vie douloureuse dans ma famille quand j’étais très jeune. La médecine impuissante avait renvoyé chez lui un oncle atteint d’un cancer en phase terminale qui le faisait souffrir énormément et qui lui interdisait de se nourrir et de se déplacer. Il a “traîné” des semaines en suppliant qu’on mette un terme à ses souffrances avant de mourir…
Aujourd’hui, il pourrait partir dignement sans imposer cette douleur supplémentaire à sa femme et à ses enfants qui devaient le surveiller sans cesse pour l’empêcher de se suicider.
La loi et nos religions nous interdisent d’ôter la vie, mais seules les religions interdisent le suicide. Et encore, j’ai assisté la semaine dernière à un office religieux célébré en l’honneur d’un homme qui avait mis fin à ses jours volontairement. C’était impensable il y a encore quelques années…
La médecine et les moeurs évoluent. Les doctrines religieuses ont été inventées à une époque où les gens de 40 ans étaient des vieillards. A cette époque où la mortalité infantile était supérieure à 50% la vie était sacrée et il fallait par tous les moyens empêcher les gens de mourir (sauf à la guerre). Qu’en est-il aujourd’hui où la médecine nous permet de vivre deux fois plus longtemps dans un corps deux fois plus usé ?
Cela mérite réflexion.
En tout cas, euthanasie oui, suicide oui, euthanasie de chantal Sébire non…
C’était le point de vue d’un non croyant (ce qui ne veut pas dire que je n’ai aucune spiritualité !)
Maintenant, Kounouz va nous traduire tout ça en anglais puis en Darija :blink:
faut pas oublier la chirurgie…on est déjà moins usé que “les gens de 40 ans vieillards” de ces époques là.
C’est ce que je disais plus haut, c’est une question de sensibilté religieuse, y aura pas de réponse tranchée qui satisfera tout le monde. Si les tenants de la religion ont gain de cause (ce qui m’étonnerait fortement vu qu’au assiste bel et bien à un recul sans précedent du religieux non seulement en France mais dans le monde entier aussi! Beaucoup de gens se décrivent comme religieux mais y a en plus tellement qui suivent les règles établies de ces religions quelle qu’elle soit.) alors les “laïcs” seront déboutés et vice versa…:hm:
moi je crains vraiment que, partant d’une “intolérance” du domaine religieux vers le non religieux, on inverse la vapeur et que le domaine laïc verse dans l’“intolérance” envers tout ce qui est religieux…